CONGÉLATION D’OVOCYTES EN TUNISIE

Qu’est-ce que la Congélation d’ovocytes ?

La congélation ovocytaire en Tunisie ou vitrification ovocytaire  est une technique de procréation médicalement assistée (PMA) qui a pour but de préserver la fertilité de la femme.
Elle permet de préserver les ovules mûrs d’une femme grâce à une congélation ultrarapide. En effet, les ovocytes sont placés dans un petit tube appelé paille, qui sera plongé dans de l’azote liquide à une température de -196ºC.

Il est recommandé de congeler les ovocytes avant que la femme n’atteigne les 35 ans, dans la mesure où la qualité de l’ovocyte se dégrade avec l’âge.

Il existe plusieurs autres techniques de procréation médicalement assistée (PMA) à savoir l’insémination artificielle avec sperme du conjoint   ainsi que Biopsie testiculaire voire la congélation d’embrayons, que l’injection intra cytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI) et la congélation de sperme et enfin la double stimulation ovarienne.

Quand recourir à la congélation d’ovocytes ?

Le recours à la congélation d’ovocytes en Tunisie  est envisageable pour les cas suivants :

  • Les femmes qui ont des conditions qui peuvent affecter leur fertilité comme l’anémie falciforme, les maladies auto-immunes telles que le lupus …

  • Les femmes qui souffrent d’un cancer ou d’autres maladies qui peuvent nuire à leur fertilité. En effet, certains traitements médicaux, tels que la radiothérapie ou la chimiothérapie pourraient affecter leur capacité à tomber enceintes.

  • Certains couples préfèrent la congélation d’ovocytes à celle des embrayons avant le recours à une fécondation in vitro, et ce pour des raisons purement religieuses et éthiques.                                       
  • Certaines femmes préfèrent conserver les ovocytes lorsqu’elles sont jeunes pour avoir une meilleure efficacité, avant de les utiliser au moment opportun.

Les étapes de la congélation d’ovocytes

  • Test de la réserve ovarienne : Il sert à déterminer la quantité et la qualité des ovules. Les résultats permettent d’aider le médecin à prédire comment les ovaires réagissent aux médicaments pour la fertilité.

  • Dépistage des maladies infectieuses : la femme sera soumise à un dépistage de certaines maladies infectieuses, à l’instar du VIH et des hépatites B et C.

  • Stimulation ovarienne : La femme prendra des hormones synthétiques afin de stimuler les ovaires à produire plusieurs ovules. Les médicaments utilisés pour la stimulation ovarienne comprennent, entre autres, la Follitropine alfa ou bêta (Follistim AQ, Gonal-f) ou les (Menopur). Par ailleurs, le médecin peut prescrire un agoniste de la gonadolibérine injectable afin de prévenir l’ovulation prématurée. 

  • Des analyses de sang : Une surveillance étroite est indispensable pendant le traitement. Ainsi, la femme devra effectuer des analyses de sang pour mesurer sa réponse aux médicaments de stimulation ovarienne. De plus, une échographie vaginale est faite pour surveiller le développement de sacs remplis de liquide où les ovules mûrissent (follicules). Une fois que les follicules sont prêts pour le prélèvement des ovules, une injection de gonadotrophine chorionique est pratiquée pour aider les ovules à mûrir.                                       
  • Récupération des ovocytes : le prélèvement des ovules se fait sous sédation grâce à la technique d’aspiration transvaginale par ultrasons. En effet, une aiguille est guidée à travers le vagin et dans un follicule pour retirer, par la suite, l’ovule.
  • La congélation : Une fois récupérés, les ovocytes sont refroidis à des températures inférieures à zéro pour les conserver pour une utilisation future. La technique utilisée pour la congélation des ovocytes est appelée vitrification. À cet égard, des concentrations élevées de substances aidant à empêcher la formation de cristaux de glace pendant le processus de congélation sont utilisées.

  • Après l’intervention : Une reprise normale des activités est envisageable dans la semaine suivant la récupération des ovules. Par ailleurs, les femmes doivent contacter leurs médecins dans les cas d’une fièvre supérieure à (38,6 C), ou encore d’une douleur abdominale sévère, voire de saignements vaginaux abondants ou bien de difficultés à uriner.

Résultats

L’implantation dans l’utérus se fait après la décongélation des ovocytes et la fécondation avec le sperme. Il est recommandé de recourir à la technique d’injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI) qui consiste à injecter un seul spermatozoïde sain dans chaque ovule mature.

Après l’implantation, les chances de tomber enceinte varient de 30 à 60%. Plusieurs paramètres entrent en jeu tel que l’âge au moment de la congélation des ovules.