OPÉRATION DE POSE DE PROTHÈSE DU GENOU OU L'ARTHROPLASTIE EN TUNISIE : TECHNIQUES CHIRURGICALES, AVANTAGES ET RISQUES

Qu’est-ce que la prothèse totale du genou ?

La prothèse totale du genou ou l’arthroplastie du genou est recommandée pour les patients qui n’arrivent plus à faire des activités simples comme marcher ou monter des escaliers en raison d’un endommagement dû à l’arthrite ou bien à une blessure.

La prothèse totale du genou devient inévitable lorsque le traitement non chirurgical devient inefficace. Il s’agit là d’une procédure sure et efficace qui a pour objectif de permettre au patient à reprendre une activité normale.

Étant la plus grosse articulation du corps, le genou devrait être en bonne santé afin d’effectuer la plupart des activités quotidiennes.

Le genou est composé de l’extrémité inférieure du fémur (fémur), de l’extrémité supérieure du tibia (tibia) et de la rotule (rotule). 

Ces trois os sont recouverts d’une substance lisse, appelée le cartilage articulaire, qui protège les os et leur permet de se déplacer facilement dans l’articulation.

Entre le fémur et le tibia se trouvent les ménisques qui jouent le rôle de l’amortisseur pour l’articulation.

Les ligaments, quant à eux, assurent la stabilité en maintenant le fémur et le tibia ensemble, ce qui est de nature à assurer une certaine force pour le genou.

Les surfaces restantes du genou sont recouvertes de membrane synoviale qui a pour but de lubrifier le cartilage, empêchant ainsi la friction dans le genou.

Cette belle harmonie dans le genou peut être perturbée par une blessure ou bien par une maladie causant ainsi des douleurs et parfois un dysfonctionnement musculaire.

Les causes des douleurs au genou ?

Les douleurs du genou sont dues à 3 causes à savoir :

  • L’arthrose : cette arthrite est constatée généralement chez les personnes âgées de 50 ans et plus. Elle survient lorsque le cartilage qui amortit les os du genou s’use et devient une source de douleurs
  • La polyarthrite rhumatoïde : Il s’agit d’une inflammation qui touche la membrane synoviale et qui peut endommager le cartilage, tout en provoquant une douleur et une raideur.
  • L’arthrite post-traumatique : Elle survient suite à une grave blessure au genou endommageant le cartilage articulaire et causant aussi des douleurs.

Les étapes de la prothèse totale du genou

L’arthroplastie du genou nécessite 4 étapes à savoir :

1/ préparer l’os en en enlevant les surfaces cartilagineuses endommagées aux extrémités du fémur et du tibia.

2/ Positionner les implants métalliques qui remplacent le cartilage et l’os retirés.

3/ Resurfacer la rotule avec un bouton en plastique.

4/ Insérez une entretoise en plastique entre les composants métalliques pour créer une surface de glisse lisse.

Quand la prothèse totale du genou est indiquée ?

Une prothèse totale du genou est recommandée dans les cas suivants :

  • Douleurs ou raideur sévère du genou qui empêchent le malade de faire ses activités quotidiennes d’une façon normale.

  • Douleurs persistantes au genou même en phase de repos.

  • Une Inflammation chronique du genou qui ne disparaît pas même avec un traitement médical.

  • Déformation du genou.

  • Aucune amélioration dans l’état du genou même après le suivi d’autres traitements tels que les médicaments anti-inflammatoires, les injections de cortisone, les injections lubrifiantes, la thérapie physique ..

L'évaluation orthopédique

Une évaluation orthopédique est indispensable avant la prothèse totale du genou. Elle comprend les aspects suivants :

  • Antécédents médicaux : le chirurgien orthopédiste recueillera des informations sur l’état de santé général du patient et évalue le degré des douleurs ressenties au niveau du genou.

  • Examen physique : il a pour but de juger le mouvement du genou, sa stabilité, sa force et l’alignement global des jambes.

  • Rayons X : Elles servent à déterminer l’étendue des dommages et de la déformation du genou.

  • D’autres épreuves : dans certains cas, des tests sanguins et une imagerie par résonance magnétique (IRM) sont préconisés afin de déterminer l’état de l’os et des tissus mous du genou.

La chirurgie de la prothèse totale du genou

  •  Admission : Le patient sera admis à l’hôpital ou bien au centre de la chirurgie le jour même de l’intervention chirurgicale.

  • Anesthésie : Le patient sera évalué par un membre de l’équipe d’anesthésie afin de déterminer le type d’anesthésie qui convient le plus avec son état de santé.

  • L’intervention chirurgicale : la durée de la chirurgie varie entre 1 et 2 heures. Le chirurgien orthopédiste se chargera tout d’abord de retirer le cartilage et l’os endommagés, avant de placer les nouveaux implants en métal et en plastique afin de restaurer l’alignement et la fonction du genou endommagé.

 

Une fois, l’opération achevée, le patient restera quelques heures dans la salle de réveil, puis il sera transféré dans sa chambre dans l’établissement sanitaire, avant de recevoir le feu vert pour retourner à sa maison. 

Le séjour à l'hôpital après la prothèse totale du genou

Le séjour du patient qui effectue une prothèse totale du genou à l’hôpital varie entre 1 et 3 jours.

Il est tout à fait normal que le malade ressente des douleurs après la chirurgie. À cet égard, de nombreux types de médicaments sont prescrits dans le but de l’aider à gérer la douleur, notamment les opioïdes, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), l’acétaminophène et les anesthésiques locaux.

Également, le chirurgien peut prendre plusieurs mesures pour prévenir les caillots sanguins et diminuer l’enflure des jambes.
Par ailleurs, la plupart des patients peuvent commencer à faire bouger leur genou quelques heures seulement après la chirurgie.

Un physiothérapeute leur enseignera des exercices spécifiques pour renforcer leurs jambes et restaurer le mouvement du genou pour permettre la marche et d’autres activités quotidiennes normales.

Complications possibles après la chirurgie de la prothèse totale du genou

Le taux de complications après la prothèse totale du genou est minime.

2 % seulement des patients sont victimes de complications graves, telles qu’une infection de l’articulation du genou.

Il y a lieu de noter aussi que les complications médicales majeures telles qu’une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral sont très rares.

Il est important de savoir également que les maladies chroniques peuvent augmenter le risque de complications.

Bien que rares, ces complications peuvent prolonger ou limiter le rétablissement complet du patient.